Parmi les mesures concrètes envisagées :

- un baromètre des antibiotiques pour les médecins généralistes.  Les données de prescriptions serviront d'indicateurs mesurant notamment les écarts flagrants par rapport aux pratiques recommandées de référence. Une baisse de 40% est l'objectif affiché, notamment face au constat d'une suprescription en cas de maladies virales banales (14% des patients se présentant avec un simple rhume par exemple).

- D'ici fin 2024, les antibiotiques seront prescrits, délivrés et tarifés à l'unité, alignant précisément la quantité sur le traitement prescrit. Les ordonnances mentionneront les substances actives, la posologie et la durée du traitement. Les pharmaciens fourniront exactement la quantité prescrite, facturant au prix unitaire correspondant. Les surplus seront réduits, limitant ainsi les antibiotiques non utilisés et leur impact sur l'environnement.

- les généralistes pourront utiliser une plateforme numérique communiquant avec  leurs dossiers patient informatisés afin de disposer de systèmes d'aide à la décision (le projet belge PSS est cofinancé par la Commission Européenne).

- les hôpitaux pourraient être encouragés financièrement à améliorer la qualité des soins dans leur établissement dans le domaine de la lutte contre l'antibiorésistance grâce au recours à un système dit de "Paiement à la performance".

- la collecte et l'analyse des données caractérisant la consommation d'antibiotiques sera élargi aux résidents d'EPHAD (maison de repos) 

- L'analyse des eaux usées sera également réalisée.

Enfin notons que la Belgique a lancé une nouvelle campagne de communication en novembre 2023 (cf le site web : parlonsantibiotiques.be)

Source : L' e-zine BeCare. Initiative de la Direction générale Soins de Santé  du Service Public Fédéral (SPF) Santé Publique, Sécurité de la Chaîne Alimentaire et Environnement