Une équipe de Harvard analyse 675 dossiers de patients hospitalisés pour mieux comprendre la fréquence et les causes des erreurs diagnostiques. Les résultats de cette étude monocentrique, menée au Brigham and Women's Hospital, viennent d'être publiés dans le BMJ Quality and Safety."

 

 

Méthode 

 

Sur un total de 9147 admissions dans le service de médecine interne d'un CHU (Brigham and Women's, Boston, Massachussetts), un échantillonage de 675 dossiers patients a été réalisé après stratification en 4 groupes selon le niveau de risque :

 

- 100% des patients transférés en Unité de Soins Intensifs

- 38,5% des patients décédés à 90 jours

- 7% des cas complexes

-2.4% des patients sans critères de risque particulier. 

 

Résultats

 

Les auteurs ont utilisé la grille d'évaluation "Safer Dx" conçue en 2015 par le Dr Hardeep Singh et son équipe grâce à un financement de la Veteran Administration et de l'AHRQ (Agency for Healthcare Research and Quality).

 

L'estimation après pondération fait ressortir que sur 100 patients hospitalisés :

 

- 7.2% connaitront une erreur diagnostique (soit 1/14 soit 2 patients dans un service de 35 lits)

- 6.1% une erreur qui aurait pu être évité (soit 85% de taux d'évitabilité)

- 1.1% subira de graves conséquences suite à une erreur diagnostique (Evénémement indésirable grave évitable).

 

 

📊  Dans la majorité des cas, le retard au diagnostic est invoqué comme cause principale des erreurs.  L'analyse des causes met en lumière plusieurs points de vulnérabilité :

 

-  Une évaluation clinique initiale imparfaite ou insuffisante (examen clinique, anamnèse incomplète, biais cognitifs)

 

. La gestion des examens complémentaires (choix inaproprié, retard dans la réalisation, erreurs d'interprétation, suivi des résultats imparfait).

 

_ La coordination entre les différents acteurs du  soin (notamment absence d'avis spécialisés, erreurs de communication). 

 

- Informations manquantes (dossier médical incomplet, antédédents non pris en compte).

 

- Les insuffisances de communication dans la relation patient-soignant j(écoute insuffisante ou mauvaise compréhension)

 

 

💡 Plusieurs axes d'amélioration ;

 

- Protocoles standardisés  

- Formation continue des équipes (développement d'une culture de la sécurité patient)

- Meilleure implication des patients

- Amélioration du systéme d'information (dossier patient optimisé et recours à des outils d'aide à la décision.)

 

 

 

Source :Dalal AK, Plombon S, Konieczny K, et al

Adverse diagnostic events in hospitalised patients: a single-centre, retrospective cohort study

BMJ Quality & Safety Published Online First: 01 October 2024. doi: 10.1136/bmjqs-2024-017183

 

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