L'étude "No Bed Night" fournit des preuves solides de l'impact néfaste de cette situation sur la santé des patients âgés. Plus  de 100 000 patients par an sont confrontés à cette réalité en France.

L'étude française a été publiée dans JAMA Internal Medicine en novembre 2023. Elle a mis en lumière une corrélation alarmante entre le fait de passer la nuit aux urgences en attendant un lit d'hospitalisation et un risque accru de mortalité hospitalière chez les personnes âgées de 75 ans et plus.  Ce risque était plus élevé de 39% par rapport à ceux qui ont été admis dans un service hospitalier avant minuit.

 

Les chercheurs ont mené une étude prospective dans 97 services d'urgence, portant sur 1 598 patients âgés de 75 ans et plus entre le 12 et le 14 décembre 2022.

 

 Les résultats ont montré un taux de mortalité intrahospitalière plus élevé chez ceux ayant passé la nuit aux urgences (15,7%) par rapport à ceux admis avant minuit dans un service hospitalier (11,1%). Même après ajustement pour les facteurs de risque, le risque de décès était toujours significativement plus élevé pour ceux qui ont attendu aux urgences.

 

De plus, les patients passant la nuit aux urgences présentaient un risque accru de complications et une durée de séjour plus longue à l'hôpital. Une analyse supplémentaire a révélé que les patients ayant besoin d'une assistance au quotidien étaient encore plus vulnérables, avec un risque de mortalité intrahospitalière augmenté de 81%.

 

Ces résultats soulignent la nécessité de prendre des mesures pour éviter cette surmortalité, notamment en visant à trouver rapidement des lits d'hospitalisation en dehors du service d'urgence pour les patients âgés de plus de 75 ans. Concrètement, les auteurs militent pour la mise en œuvre du "zéro lits brancards" aux urgences pour les plus fragiles et considèrent que cette mesure devrait être considérée comme un objectif de santé publique

 

L'étude met en lumière les défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé en raison de la pénurie de personnel et du manque de lits hospitaliers rapidement disponibles.

 

Lien vers l'étude en anglais

 

Communiqué de presse de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

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